Colloque scientifique de bilan et de prospectives

Publié le par Loïc

        J’ai eu l’occasion cette semaine de participer à un colloque de recherche scientifique à l’île d’Oléron dans un des centres du CNRS, réservés aux vacances familiales en été et à l'oganisation de congrès en périodes creuses. Une réunion de  bilan et prospective du programme de recherche, regroupant un ensemble de projets menés par des équipes de toutes les universités françaises. Pour ouvrir chaque thème, un invité extérieur au programme était amené à faire une conférence. Un certain nombre d'entre eux venaient de la recherche anglo-saxonne : par exemple le directeur de la NSF : National Science Funding, chargé de répartir les financements entre les divers projets scientifiques des instituts américains. Il était intéressant de comparer les sytèmes américains et français de financement et évaluation de la recherche. La grosse différence réside dans la prise en charge des salaires, par le CNRS ou les universités selon des grilles propres en France, dans le cadre des projets dont la dotation concerne donc à la fois les moyens matériels les défraiements de mission et les moyens humains aux Etats-Unis.

     Les différents exposés scientifiques étaient intéressants, même si sur certains domaines, mes idées n’étaient pas encore très claires. En tant que doctorant Je suis au début de l’échelle de la recherche, et il me faut encore du temps avant de pouvoir développer mes idées de manière aussi fluide et cohérente que les différents intervenants. J’espère apprendre beaucoup de ma thèse et être bien préparé à l’issue de celle-ci. Et, à plus court terme, évidemment, avancer dans ma thèse, ce qui n'est pas toujours évident. Mais, même si je ne suis pas encore à même d'accomplir la même qualité de travail qu'eux, cela m’est très utile de côtoyer tous ses chercheurs, cela me permettre d’associer des visages à des noms, des noms à des thématiques de recherche et certaines thématiques de recherche à ma réflexion actuelle, toujours en cours de mûrissement (j’ai cru entendre dire que c’était le lot d’un certain nombre de thésards en fin de première année de doctorat), et peut donc me pousser à investir la bibliographie dans certaines directions. C’est aussi une occasion d’avoir un panorama rafraîchi des questions qui animent en ce moment la recherche dans mon domaine – en géomorphologie. De plus, ce colloque de deux jours et demi avait été conçu pour laisser la place aux discussions informelles, au repas, autour d’une bière ou lors des fameuses séances posters. Les posters sont des grandes feuilles qui permettent de rassembler les problématiques, figures, commentaires et conclusions illustrant un projet de recherche scientifique. Une autre manière de présenter ses travaux aux autres chercheurs que les communications orales. La dernière demi-journée a été l’occasion de présenter les chantiers : des gros projets en cours, et d’établir la prospective pour un nouveau programme : les thèmes sur lesquels il y a un effort de recherche à faire, ce qu’on appelle les verrous scientifiques, et les collaborations envisagées. La question des outils à développer pour éviter les blocages a été aussi été abordée. Cependant, si différentes pistes ont été évoquées, c’est seulement en hiver que se mettra en œuvre un nouveau programme, s’il est accepté. Et, il est probable que au programme correspondra un certain financement et quelques grandes lignes thématiques. Et, ensuite chaque équipe se sentant concernée, enverra ses projets en espérant qu’ils entreront dans le cadre du financement du programme. Le choix des projets se fera plus selon les envies et compétences de chaque équipe plutôt que par le suivi d'une concertation générale, selon moi.

 

 

 Enfin, c’est cela la recherche, les discussions sont très importantes, mais chacun garde une certaine liberté d’action, et c’est normal. Il n y a pas un grand deus ex machina qui gère un ensemble de rouages, mais un ensemble de neurones qui bouillonnent et créent des connexions parfois. Voilà.

 

 

Sinon, j'avais un bungalow pour moi tout seul, l’île dOléron est très plate mais vaut le coup d’œil surtout sous le soleil.

Publié dans Au travail

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