Ne me dites pas que je suis timide, ça me fait rougir !
Petit titre sympa pour évoquer le sujet de la timidité.
Je pense que je suis plutôt quelqu'un de timide, et d'introverti.
L'aîné de ma famille, j'ai vécu l'essentiel de mon enfance et de mon adolescence à la campagne. En dehors des cours scolaires, je ne fréquentais donc pas beaucoup les autres jeunes de mon âge. Je ne m'ennuyais pas à la maison, où l'espace et les activités ne manquaient pas. En outre, j'ai très tôt aimé lire, et je savais me constituer un monde imaginaire à partir de divers matériaux : Playmobils, figurines en plastique, petites cartes, écriture,... Ceci explique en partie mon caractère introverti. Et, donc que j'eus parfois du mail dans ma communication orale avec les gens...
L'expression écrite et l'expression orale sont deux choses bien différentes. J’ai pu m’en rendre compte au cours d’examens à moitié – je vous laisse deviner quelle moitié - réussis. J’ai parfois tendance quand je suis mal à l'aise, à m'embrouiller, à hésiter dans ma parole. Je ne pense pas être éreutophobe, même si je veux bien envisager qu'en certains moments inconfortables, mon visage puisse chauffer. En fait, il est difficile de savoir soi-même si on rougit, parce que par définition, on ne voit pas ses oreilles.
J'ai quitté ma campagne depuis un moment, mais est-ce que, à cause de ces circonstances et du mûrissement naturel avec l’âge, je suis devenu moins timide ? Ma mère m'a dit qu'elle était très timide étant adolescente, mais qu'en grandissant, elle est devenue nettement plus expansive. Est-ce que je suivrais les mêmes jalons ? Je crois que j'ai moins de timidité pour parler maintenant, c'est vrai. Il y a encore du chemin à accomplir, d'autant plus que la plupart des gens qui ont le même âge que moi progressent dans leur capacité et potentiel d'expression, donc je pense toujours faire partie de la moitié la plus timide de mes congénères.
Mais, effectivement, quand je suis en confiance, je peux être très volubile, voire trop, car je ne contrôle pas vraiment toujours ma parole. De toute façon, je ne suis pas persuadé qu'avoir un discours convenu soit une qualité humaine (un outil efficace, certes, mais...) Cependant, bien souvent, je suis encore timide, - au point parfois d'en chercher mes mots -, justement quand cette confiance est absente. Parfois, il est difficile d'aborder les gens, quand on a l'impression -fausse ou réelle - qu'on va déranger. Ce n'est pas forcément la première entrevue qui est la plus difficile, car dans les premières conversations, on peut s'appuyer sur les présentations d'usage : nom, provenance, travail (Qui suis-je ? D'où viens-je ? Que fais-je ?) Mais, dans la suite de la relation à quelqu'un, il faut passer un cap, je crois, pour pouvoir poursuivre de vraies conversations. En outre, la vie sociale fonctionne souvent par groupes, et comme j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer, j'ai souvent du mal à me situer par rapport à des groupes, où les membres doivent trouver leur place à la fois unique et équilibrée avec celle des autres, dans l'idéal.
La communication est essentielle dans le développement aussi bien affectif que professionnel. Et, la timidité est d'une certaine manière un frein, même si on peut toujours s'en accommoder plus ou moins. Et, puis, la timidité peut être touchante, parfois. Alors, la timidité positive ou négative ? C'est complexe ! Quelquefois, je me dis que la timidité est aussi une forme de fierté et de mépris : éviter de prendre le risque de parler à l'autre pour ne pas se mettre à sa hauteur et perdre du crédit. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais quoi qu'il en soit, la timidité a essentiellement à faire avec le manque de confiance en soi, et il y a mille et une timidités. On pourra en rediscuter.
En tout cas, quand il s'agit d'écrire, ma timidité intervient nettement moins, à l'image de ce qui peut se passer à travers les moyens de communication Internet, qui en général désinhibent.
Et, ce n'est certes pas par la timidité que j'expliquerai le manque de billets sur le blog récemment ! Clin d'oeil !