Histoire(s) de Lionel Jospin

Publié le par Loïc

Lionel Jospin "s'efforcera de soutenir" la candidature socialiste de Ségolène Royale.

 

 

 

 

 

 

Il ne fera pas d'histoires.  Il comprends bien que désormais il appartient à l'Histoire. Il restera comme une des dix ou vingt plus grandes figures historiques de la Cinquième République. Je vais donc raconter son histoire telle que je la vois.

 

 

 

 

 

 

Né en région parisienne en 1937 dans une famille protestante et socialiste, il a suivi des études politiques classiques. Dans sa jeunesse, il aurait milité quelques années dans un groupuscule trotskiste, sous le pseudonyme Michel - ça c'est une information qui est sortie récemment lors de la campagne présidentielle de 2002.

 

 

 

 

 

 

Lionel Jospin fut ministre de l'Education, Premier Secrétaire avant les élections de 1988, favorisant donc la candidature et la réélection de François Mitterrand, alors que Michel Rocard avait acquis une certaine popularité. Finalement, le ticket François Mitterrand président – Michel Rocard Premier Ministre fut élu. Jusqu’en 1993, les gouvernements socialistes se succédèrent. Mais, en 1993, ce fut l’échec électoral aux élections législatives. La droite, menée par le RPR de Jacques Chirac revint au pouvoir, Edouard Balladur devint Premier Ministre, et de nombreux parlementaires socialistes perdirent leur siège à l’Assemblée. Lionel Jospin fit partie de la charrette des battus, dans sa circonscription de Haute-Garonne. Entre 1993 et 1995, il connut ce qu’on appelle sa « traversée du désert »

 

 

 

 

 

 

On arrive à l’histoire récente de Lionel Jospin, celle que je connais compte-tenu de mon âge. En 1995, arrive l’élection de présidentielle. La droite est en position de force, peut-être trop puisqu’on va avoir le droit à une guerre d’hommes entre « les deux amis de 30 ans » : Edouard Balladur, le populaire Premier Ministre, et Jacques Chirac, le maire de Paris et chef du parti RPR, qui cherche depuis longtemps à être président. La gauche, elle, est vraiment dans le creux de la vague. Le père socialiste, le grand chef, celui qui avait été candidat du parti à quasiment toutes les élections présidentielles de la cinquième république, le Président de la République, François Mitterrand, va se retirer. Il est vieux et malade et laisse derrière lui une situation en friche pour les socialistes. La liste de Michel Rocard a fait un score faible aux dernières élections européennes, alors qu’à gauche, c’était la liste de Bernard Tapie – avec la bénédiction de Mitterrand dit-t-on – qui faisait une belle percée. Michel Rocard, l’ancien Premier Ministre était ainsi hors course. Laurent Fabius était empêtré dans les restes de l’affaire du sang contaminé, et n’était pas donc pas mûr pour une candidature à l’élection suprême. Pierre Mauroy était déjà vieux. Edith Cresson, première femme premier ministre, avait fait moins d'une année à Matignon assez médiocre. Pierre Bérégovoy lui était mort, suicidé. Le premier secrétaire du Parti Socialiste était Henri Emmanuelli. Et, le socialiste le plus populaire de loin, était Jacques Delors, l’ancien président de la Commission Européenne. Il semblait donc être le seul candidat capable de rivaliser avec Jacques Chirac et Edouard Balladur. Mais, il ne voulut pas se lancer dans la campagne. La candidature du parti socialiste se joua donc lors d’un vote militant entre deux candidats, Henri Emmanuelli et…Lionel Jospin, un peu plus populaire chez les Français. Lionel Jospin fût désigné au début du printemps 1995 candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle. La bataille faisait déjà rage entre Jacques Chirac, parti très tôt en campagne, et Edouard Balladur, très populaire au moment de sa déclaration de candidature depuis Matignon début 1995. Et, alors que ce n’était pas gagné du tout, Lionel Jospin parvint à arriver en tête du premier tour, devant Jacques Chirac et Edouard Balladur éliminé. La division de la droite avait permis au candidat Jospin, qui avait du rassembler son camp finalement, de faire un bon score. La droite resta cependant majoritaire dans le pays, et Jacques Chirac fut élu Président de la République.

 

 

 

 

Lionel Jospin devint Premier Secrétaire du Parti Socialiste, et chef de l’opposition, alors que la droite concentrait tous les pouvoirs. François Mitterrand décéda un an plus tard - au début de l'année 1996. Cependant, la popularité du gouvernement d’Alain Juppé, baissa rapidement. Jacques Chirac décida d’avancer les élections législatives de 1 an : ce fut la dissolution de 1997. La décision ne fut pas comprise par tous les Français (je dois dire que moi je n’ai pas très bien compris ce qui se passait, le pourquoi du comment, quand on a commencé à en parler aux informations…). Toujours est-t-il qu’on se retrouva dans une campagne courte. Le Parti Socialiste de Lionel Jospin rassembla autour de lui dans un pacte de gouvernement communistes, verts, radicaux de gauche, chevènementistes : « La Gauche plurielle ». Elle emporta les élections. Et, la droite dût quitter le pouvoir, sauf…Jacques Chirac, qui accepta donc la cohabitation, en nommant Lionel Jospin Premier Ministre. La première mesure phare du gouvernement de Lionel Jospin fut le passage de la durée légale du temps de travail de 39 heures à 35 heures. Cette réforme fut menée notamment par la Ministre de l’Emploi, Martine Aubry. Avec le Ministre de l’Economie, Dominique Strauss-Kahn, ils lancèrent aussi les emplois jeunes, des contrats temporaires financés par l’état pour mettre le pied à l’étrier des jeunes. L'ensemble  de ces mesures devaient favoriser l'emploi. La situation économique s'améliora d'ailleurs (la croissance s'améliora tout du moins jusqu'à la mi-législature)   à la fois grâce à la politique volontariste du gouvernement et à un contexte international favorable, après les économistes pourront toujours démêler la part respective de chacun des facteurs. Parmi les autres membres du gouvernement, Elisabeth Guigou est au Ministère de la Justice. Marie-Georges Buffet, la communiste est au Ministère de la Jeunesse et des Sports. Jean-Claude Gayssot communiste aussi aux Transports, les Verts Dominique Voynet puis Yves Cochet à l'Environnement. Jean-Pierre Chevènement, au ministère de l'Intérieur, lance une large régularisation de sans-papiers, et essaie de mettre de l'ordre républicain dans les zones de non-droits, qualifiant les jeunes délinquants de "sauvageons". Claude Allègre, universitaire venu des sciences de la Terre et ami de Lionel Jospin, est ministre d'un large ministère de l'éducation, allant du primaire à la recherche (Ségolène Royal est déléguée à l'enseignement scolaire, et fait passer une loi contre le bizutage). Mais, ses tentatives de "dégraisser le mammouth" comme il dit se heurtent à l'hostilité ses syndicats enseignants. Il doit quitter le gouvernement. En 2000, a lieu un assez vaste remaniement ministériel qui remplace des ministres majeurs, comme donc Claude Allègre et aussi Dominique Strauss-Kahn, voulant se défendre de sa mise en cause dans l'affaire de la MNEF, par des "éléphants" du parti : respectivement Jack Lang et Laurent Fabius. Jean-Pierre Chevênement, qui avait lancé le chantier de la police de proximité, et avait connu quelques jours de coma, avant de revenir par un 'miracle républicain' lui démissionna du gouvernement à cause de la question de l'autonomie corse.

Si un certain nombre de réformes sociales furent effectuées (dans la foulée de la mesure phare des 35 heures), le gouvernement de Lionel Jospin mena aussi quelques privatisations.

 

 

 

 

 

Sur l’Europe, Jospin et Chirac étaient d’accord. Ils signèrent conjointement les traités.En ce qui concerne Lionel Jospin et la politique extérieure, je me souviens aussi du caillassage par des jeunes arabes dans une université du Proche Orient au moment d’évoquer le Hezbollah comme des terroristes. Je crois que c’était tout à fait son droit de dire cela. On peut être d'accord ou pas, mais pas la peine d'être violent. Côté politique extérieure, comme on parle souvent de domaine réservé, c'était quand même Jacques Chirac qui menait la barque. En politique intérieure en revanche, il regardait de loin, sans avoir une action constructive.


L’élection présidentielle et le duel tant annoncé entre le Premier Ministre Lionel Jospin et le Président de la République Jacques Chirac arriva donc. Dans leur camps respectifs, parti socialiste et nouvellement crée Union pour la Majorité Présidentielle (pardon, je voulais dire Union du Mouvement Populaire UMP), personne ne contesta leur leadership. En revanche, de nombreux autres partis présentèrent des candidats. Dans la gauche plurielle, les Verts, après un intermède Lipietz, désignèrent Noël Mamère comme candidat, le parti Communiste investit son premier Secrétaire Robert Hue, les Radicaux de gauche lancèrent Christine Taubira. Et, surtout, parti très tôt en campagne, à l’été 2001, Jean-Pierre Chevênement, porté par son parti le Mouvement Républicain des Citoyens, et une volonté de rassembler plus large parmi tous les républicains de gauche comme de droite, exprima l’ambition d’être « le troisième homme ». Cependant, des deux hommes centraux du pays, ce fut Jacques Chirac qui se lança le premier. Lionel Jospin annonça sa candidature par fax. Menant sa campagne de l’ « Atelier », et parlant d’un programme « non socialiste » - ce qui lui valut de choquer une partie de son camp- voulait s’adresser à l’ensemble des Français. Il se voulait le candidat de l’intelligence, de l’honnêteté et du « bon bilan », face à Jacques Chirac. Après ces cinq années de cohabitation (et de petites piques du fauteuil confortable de l’Elysée), je crois qu’il n’aimait pas trop Jacques Chirac, le considérant en partie comme son antithèse, et se préparant à mener ce combat tant retardé. Les journalistes reprirent l’adjectif « usé » qui échappa à Lionel Jospin pour qualifier son rival. Jacques Chirac n’en menait pas moins une campagne active comme à son habitude, avec la promesse simple de réduction de 50% de l’impôt sur le revenu, et la prise en compte des thèmes de la sécurité. Lionel Jospin avoua « avoir été naïf » sur les questions de l’insécurité, en croyant qu’améliorer la situation sociale suffirait pour résorber les tensions. Mais, Lionel Jospin pensait en tout cas être capable de prendre en compte cette question comme bien d’autres et de le prouver lors de son débat face à Jacques Chirac, qui avait été moins dans l’action politique que lui ces dernières années. Arriva le premier tour du 21 avril. Les derniers sondages 15 jours plus tôt donnaient le duel Jacques Chirac-Lionel Jospin au second tour. La plupart des gens n’envisageaient pas un autre scénario. Pourtant, un « troisième homme » s’invita au bal. Les principales caméras de télévision de la soirée électorale n’étaient pas seulement au siège du Parti Socialiste et au siège de campagne de Jacques Chirac, mais aussi à Saint-Cloud, le fief de Jean-Marie le Pen. En effet, les premiers dépouillements donnaient le leader frontiste deuxième derrière Jacques Chirac et… devant Lionel Jospin. L’écart en voix entre le Pen et Jospin se resserra un peu au cours de la soirée, mais il fallut se rendre à l’évidence : on aurait un deuxième tour inattendu et inquiétant, et surtout sans débat de fond autre que celui du front républicain. Et Lionel Jospin était éliminé de l’élection. Il s’adressa alors, touché dans son amour-propre, aux militants socialistes, eux aussi terriblement choqués. Et, il termina son discours en tirant le bilan suivant « J’ai donc décidé de me retirer de la vie politique »

On peut comprendre sa déception. Tout ce pour quoi il s’était battu était balayé par le vote des Français. Il dira ensuite qu’il avait agi ainsi pour protéger le Parti Socialiste comme un fusible qui saute. Je ne sais pas si cela est vrai. Je crois surtout qu’il a réagi à ses impressions désagréables de l’instant, et qu’il devait à la fois se remettre en cause, mais détester aussi un bon nombre de gens sur le moment : les autres candidats de gauche, Jean-Marie Le Pen qui lui avait pris sa place, Jacques Chirac qui allait être réélu facilement, et la populace française qui n’avait pas voté pour lui. Selon moi, c’est une réaction normale. On a le droit de juger que la majorité a mal voté, selon des critères erronés, sans pour autant remettre en question la légitimité du vote.

Ensuite, donc, Lionel Jospin quitta ses responsabilités, et se retira à l’Ile de Ré. Toujours socialiste, il s’encarta comme simple militant dans une section parisienne. Il se voulut discret. Mais au bout de deux ans, une première tribune de l’Ancien Premier Ministre dans Le Monde apparut. Puis d’autres tribunes, une interview télévisée sur sa vision positive en faveur de la Constitution Européenne, son livre « Le monde tel que je le vois » se succédèrent à intervalle régulier, alimentant les rumeurs de son retour pour l’élection présidentielle, d’autant plus qu’aucun leader ne semblait se détacher pour cette échéance au sein du Parti Socialiste. Au début des questions sur son retour, Lionel Jospin nia prudemment. Cependant, il y eut le non au référendum sur la Constitution Européenne, où la majorité de l’électorat socialiste vota non, au contraire de la majorité des militants et des responsables socialistes (dont Lionel Jospin). Le congrès de la fin d’année 2005 permit de recoller les morceaux dans la famille socialiste, plutôt que d’avancer dans la désignation du candidat. Entre temps, une déclaration de Ségolène Royal envisageant pourquoi pas d’être candidate avait reçu des échos un peu ironiques chez quelques-uns de ses camarades, mais assez positifs dans l’opinion publique.

La popularité de Ségolène Royal grandit encore au cours de la première moitié d’année 2006. Elle pouvait prétendre être candidate à la candidature (puisqu’il y aurait des primaires au parti socialiste). D’autres semblaient sur la ligne de départ potentiellement : Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Martine Aubry… Lionel Jospin attendait encore, mais il niait moins farouchement son possible retour en politique d’une manière ou d’une autre lors de cette élection. Et, il y avait François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste,  qui pouvait donc prétendre naturellement au statut de candidat de rassemblement de sa famille politique. Mais il devait aussi en parti l’accession à ce poste dix ans plus tôt à Lionel Jospin, et il n'était pas incongru qu'il puisse faciliter la candidature de retour de celui-ci. En outre, étant le mari de Ségolène Royal, donc il ne se présenterait pas contre elle. On se demandera toujours quels étaient les calculs de François Hollande au printemps 2006 : laisser le phénomène Ségolène Royal faire la pré-campagne pour faire de l’ombre aux autres candidats potentiels, et quand la popularité de la présidente de région Poitou-Charentes se serait un peu tassée, ouvrir le champ à une candidature de Lionel Jospin ou à sa propre candidature. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la popularité de Ségolène Royal ne se tassa pas.

Cependant, Lionel Jospin, bien entraîné par ses amis, commença à entrer peu à peu dans la danse. A l’université d’été de la Rochelle, il franchit le pont de l’Ile de Ré, pour enfin parler (et peut-être exorciser, quoique selon moi il l’ait fait plus comme un passage obligatoire) de l’échec du 20 avril 2002. Et, il dit aussi qu’il pensait être à même de relever les défis de la présidence de la république. Il se retrouva donc parmi les six candidats potentiels à la réunion de Lille avec Martine Aubry, Laurent Fabius, Jack Lang, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. Il devint en quelque sorte le candidat anti-Royal, l’égratignant au passage en disant qu’il était démagogique de dire que tous les Français étaient des experts (ce qu’avait déclaré Ségolène Royal, chantre de la démocratie participative quelques jours plus tôt) Je pense qu’il a bien fait de souligner ce point, car il est important de restaurer l’action politique. Reconnaître qu’il y a des experts ne signifie pas ne pas écouter le peuple. Il faut juste savoir faire la synthèse des aspirations de chacun, ce qui n’est pas facile. Cela dit, le message de Lionel Jospin était assez général, et je n’ai pas vu ressortir de points saillants dans ses interviews. Et sa popularité chez les Français ne monta que doucement, pas assez pour dépasser celle de Ségolène Royal. Dominique Strauss-Kahn et d’autres refusèrent de se retirer pour lui. François Hollande ne fit pas non plus appel à lui. Il en tira les conséquences, ne voulant pas risquer un nouvel échec, il annonça, après avoir fait un retour remarqué et un forcing pendant deux semaines, qu’il ne serait pas candidat à la candidature socialiste. A cette primaire, il annonça en outre qu’il y avait un candidat, ou plutôt une candidate pour laquelle il ne voterait pas, désignant implicitement Ségolène Royal. Cela n’empêcha pas cette dernière de remporter la timbale loin devant ses deux opposants, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. Pendant le mois de campagne interne, on n’entendit d’ailleurs plus Lionel Jospin. On sait qu’il vota pour un homme, mais on ne sait pas lequel.

Bref, Lionel Jospin n’avait pas réussi son pari de susciter une attente suffisante chez les militants pour se lancer dans le bain. Peut-être aurait-t-il eu ces chances dans un affrontement avec Ségolène Royal, mais l’issue était bien incertaine. Et, il ne voulait pas risquer de marquer son retour par un nouvel échec. Une primaire Ségolène Royal – Lionel Jospin aurait sans soute été plus serrée. On aurait assisté à un débat de méthodes, de façon d’être : le vieux spécialiste généraliste contre la nouvelle à l’écoute des particularismes. Cela dit, la primaire telle qu’elle a eu lieu a été au moins aussi intéressante que cette option, avec un débat entre deux conceptions du socialisme : nettement à gauche (avec Laurent Fabius) ou social-démocrate (avec Dominique Strauss-Kahn), et une Ségolène Royal qui met sur le tapis de nouvelles questions.

Ségolène Royal étant maintenant la candidate officielle du parti socialiste, il me semble tout à fait normal qu’en bon socialiste, Lionel Jospin la soutienne. J’imagine que les journalistes et les lecteurs de son blog étaient en attente d’une déclaration et il a fait donc ce communiqué laconique.

Ceux qui disent qu’il ferait cela pour un maroquin ministériel, je crois, se fourrent le doigt dans l’œil : Primo : il est rare qu’un Premier Ministre redevienne plus tard simple Ministre (je ne vois pas d’autre exemple que Laurent Fabius). Secundo : d’autant plus quand ces dernières années, on a été assez éloigné de la politique. Tertio : je crois que cette tentative de retour avortée vient s’ajouter dans l’esprit de Lionel Jospin pour qu’il arrive un peu à satiété de sa carrière politique. Je me demande même s’il interviendra assez souvent pendant cette campagne présidentielle pour donner son avis.

Bref, force est de constater que Lionel Jospin, dont j’ai une image plutôt positive, appartient à l’Histoire.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Politique et société

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E
Jospin  ,  l\\\'Homme ,  le  Président   qu\\\'il  n\\\'a  pas  été  et que  je  regretterai toute  ma  vie ( je  suis  en  admiration  devant  lui  ) ,  mais  Chirac  avait  bien  fait  tout  ce  qu\\\'il  fallait  pour  qu\\\'il  soit  évincé  ,usé  aux  yeux  des   Français ,  5 ans  ministre  ,  des  français qui  sont  à  45 % de  gauche  et   45 % de  droite  et  ces  10 %  au  milieu  qui  vont  d\\\'un  parti  à un  autre  selon les promesses des  uns  ou  des  autres ,  quoique cette  année  avec  Bayrou , le  centre  était  représenté  différemment . ah  si  les  Français  comprenaient  une fois  pour  toutes qu\\\'on  ne  vote  pas  seulement  au  2éme  tour  car  au  1 er   , on  donner  une  leçon  au  candidat  !!  qui  en  définitive  a  eu  une  leçon  ???
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L
Oui, la cohabitation Chirac-Jospin avait été longue, et, même si son bilan était assez bon, le Premier Ministre n'a pas réussi à apparaître comme leader d'une nouvelle aventure... Enfin, tout cela s'est joué à très peu. Jacques Chirac a fait lui aussi un score faible... Comme vous le dites, le premier tour a été un peu délaissé par les électeurs, bien moins intéressés que par la campagne de 2007, où des candidats qui alliaient personnalités et projets nouveaux (ou semblaient le faire) se présentaient... Pour tout dire, la campagne présidentielle 2002 est sans doute la plus médiocre de la cinquiéme république : au delà de la qualification pour le second tour du populiste sans programme Le Pen, on a quand même eu le droit à une campagne, qui n'a jamais eu l'éclairage médiatique qu'il fallait, si bien que les faits divers l'ont emporté sur l'agenda politique, à part la réduction d'impôts de 50% et la lutte contre l'insécurité, on n'a pas retenu grand chose de la campagne de Chirac... Quant à Jospin, on ne se rappelle plus de son projet, juste de la défense de son bilan gouvernemental, considéré comme assez bon du point de vue socio-économique, mais pointé du doigt comme mauvais du point de vue insécurité... Et, pourtant, il n'y a jamais eu autant de candidats pour les présidentielles qu'en 2002... Comme quoi abondance d'idées présentées ne fait pas richesse de campagne... Cela dit, je suis pour la pluralité des partis (je trouverais cela triste de nous retrouver avec un système politique verouillé par deux partis, comme aux Etats-Unis, qui ont par ailleurs une vraie séparation des pouvoirs qu'on pourrait en revanche imiter), mais le problème est que nous avons des élections législatives, qui ne permettent pas aux petits partis d'émerger, alors leurs leaders n'ont d'autre alternative que d'utiliser les présidentielles pour tribune... Je suis d'accord avec vous : on vote au premier tour pour le candidat qu'on préférerait être président, pas pour faire passer un message... Aux dernières élections présidentielles, on est pratiquement tombé dans l'excés inverse, avec le vote utile, qui a sans doute privé Dominique Voynet, Marie-Georges Buffet et probablement aussi François Bayrou (le dernier sondage avant élection indiquant une percée de Le Pen) d'un certain nombre de voix...
B
J'ai trouvé cet article très interessant,dommage qu'il reste toujours ces deux petits"2005" mal placés,ils déservent l'ensemble ;)<br /> Le sujet est bien traîté et la carrière de l'homme mérite qu'on se penche un peu pour comprendre certains choix qui ont pu préter à confusion chez les français.<br /> Pour ma part,et c'est un point de vue strictement personnel,je regrette un peu son "enterrement" politique,la relêve (à gauche comme à droite d'ailleurs...) me semble confondre politique active et politique agressive.
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L
Ca y est je les ai corrigé. J'avais même pas fait attention et laissé un décalage de 10 ans. J'ai vu aussi un 1995 au lieu d'un 1997 pour la dissolution.<br /> Ah ! la la faire attention !<br /> Sinon oui, effectivement, comme toi, j'ai beaucoup de respect pour les hommes politiques qui savent faire preuve de mesure, reconnaître leurs accords sur certains points pour mieux insister sur leurs désaccords, et surtout être pédagogue. Si on rajoute à cela, la modestie, ça ne gâche rien.<br />  
J
Lionel Jospin présente même la caractéristique d'avoir été le chef d'un seul gouvernement qui a duré cinq ans, d'une seule traite, même si il a été remanié. Tous les autres, y compris Pompidou et Barre, se sont succédés à eux-mêmes à la tête de gouvernements dont le plus long, me semble-t-il mais je n'en suis pas sûr, a duré 3 ans et quelques mois.  
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J
Il y a un certain nombre d'inexactitudes (Cresson 11 mois et non pas 6). Mitterrand est mort en 1996 (le 8 Janvier) et non en ...2006 (1 an après 2005, dites-vous). Jospin a été trotskyste pendant de longues années; Y COMPRIS APRES avoir adhéré au PS. Il était envoyé par l'OCI, organisation communiste internationaliste, mouvement trotskyste partisan d'un rapprochement avec les partis ouvriers non stalinien (en l'occurrence le ... parti socialiste!). C'est un peu long à expliqué ...Jospin a commis deux fautes majeures :1. a abandonné le navire le soir même du premier tour.2. s'être complètement désintéressé du PS pendant presque trois ans (au moins 2 ans et demi). Il n'a donc jamais plus remonté en popularité auprès des militants du parti socialiste.<br /> Comme vous semblez être jeune, il est normal que vous comettiez ces erreurs. Jospin a mené une bonne politique social-démocrate et a voté pour Strauss Kahn (sûrement pas pour Fabius! because congrès de Rennes, 1990).<br /> Bon courage! La politique, c'est passionnant ... Il faut apprendre à cultiver les concepts et apprendre à décrypter une élection, c'est à dire la carte électorale. Il faut commencer par les municipales et ne pas faire confiance aux études produites par des instituts plus stupides les uns que les autres. Cela se fait en cherchant à connaitre qui habite dans tel quartier (composition sociologique) puis à décortiquer les résultats bureau par bureau. En cherchant à savoir pourquoi ils ont voté d'une façon et pas de l'autre ... Vaste programme! Incontournable ... Excellente école!
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L
Ok.<br /> J'ai corrigé un peu le texte, mais sur les points que vous avez été évoqué, j'avais été assez vague pour ne pas être trop dans l'erreur : la demi-année était une approximation du mandat d'Edith Cresson, durant lequel je n'avais pas encore atteint l'âge de 10 ans. Donc, c'était 11 mois pour être exact, assez éphémére, n'est-ce-pas.<br /> A propos de durée de mandat politique, j'ai oublié de le rajouter, mais il me semble que Lionel Jospin n'est pas loin d'un record de longévité de premier Ministre (tout du moins dans ces 20 dernières années - j'ai vérifié et en fait seul Pompidou a fait une durée plus longue et Raymond Barre est resté cinq ans premier ministre aussi) dans la Cinquiéme République, et on était en cohabitation. Jacques Chirac, par son attitude, a quand même pas mal dévoyé les institutions de la Cinquiéme République.<br /> Sinon, donc, j'avais mis que Mitterrand étéit mort un an après avoir quitté la Présidence. c'est pratiquement cela. Même moins d'un an. Je me souvenais d'un enterrement hivernal. Janvier, c'est ça ?<br />  <br />